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Développement des services, mondialisation des échanges et technologies numériques ont transformé le travail dans toutes ses dimensions : son tempo, son espace, ses modalités.

Dans ce contexte, les entreprises se retrouvent obligées de repenser l’organisation du travail, les modes de management, la relation avec leurs salariés, leur image employeur… Leurs dirigeants témoignent des difficultés à faire face à ces multiples défis.

Un monde du travail bouleversé
Dans un environnement en profonde mutation, les formes d’emploi évoluent : le CDD et le travail temporaire augmentent, en France, au premier trimestre 2013, 8 embauches sur 10 avaient lieu en CDD.

L’entrepreneuriat sous toutes ses formes se développe fortement : en France, le régime de l’auto-entrepreneuriat créé en 2008 a passé le cap des 900 000 personnes en août 20132. Selon une étude CSA-LinkedIn, 50{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des jeunes diplômés déclarent vouloir devenir des entrepreneurs.
Les nouveaux moyens de communication (smartphones professionnels par exemple) finissent par être pour certains un lien continu avec leur travail et induisent une plus grande flexibilité du temps de travail.
Les technologies numériques rendant possible le travail à distance : la moitié de la population active française pourrait potentiellement être concernée en 20153.
Les dirigeants du monde entier s’attendent à un fort développement du télétravail, que ce soit en Europe, où les transports sont difficiles et le foncier cher dans les grandes métropoles, mais aussi dans les pays émergents où les infrastructures routières ne sont pas toujours à la hauteur des besoins de déplacements des salariés. Pour quatre dirigeants sur dix, le télétravail devrait donc se développer dans les cinq années à venir, et plus de la moitié des décisionnaires du secteur public mettent cette tendance en exergue.

Appréhender les mutations du travail : ce qui préoccupe les dirigeants
Pour 90{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des dirigeants interrogés dans le cadre de notre étude, les métiers au sein de leurs entreprises vont devoir évoluer.

Les pays émergents sont plus préoccupés par ce phénomène que les pays matures, avec 60{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} de dirigeants qui se déclarent préoccupés par la mutation des métiers. La France est particulièrement pessimiste parmi les pays matures : 66{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des dirigeants y estiment le changement difficile à mettre en œuvre.

Réussir à trouver les compétences recherchées
C’est la principale difficulté évoquée par plus de la moitié des dirigeants. La guerre des talents semble toujours plus forte sur les marchés émergents, 64{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des dirigeants éprouvant des difficultés à recruter dans ces pays contre 48{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} dans les pays matures.

48{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des dirigeants déclarent manquer des compétences nécessaires au développement de leur entreprise. La France et le Brésil se distinguent par leur pessimisme, contrairement à l’Allemagne.

Seuls 39{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des dirigeants envisagent des créations d’emplois d’ici à cinq ans4, avec un écart fort entre pays matures et pays émergents.

8{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des entreprises françaises interrogées anticipent des créations d’emplois, contre 20{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} pour la moyenne des pays matures. A l’inverse, le dynamisme des pays émergents est marqué : 59{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des décideurs des pays émergents prévoient des créations d’emplois.

Former : une priorité
La formation est perçue comme le levier prioritaire pour adapter les compétences par 54{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des dirigeants interrogés. Les Français font figure d’exception avec seulement 32{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a}, quand l’Allemagne la plébiscite à 64{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a}.

Maintenir la cohésion de l’entreprise

Pour les entreprises le nouvel enjeu est de faire collaborer les métiers traditionnels et les nouveaux métiers. Dans les pays émergents, 51{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} des dirigeants interrogés estiment avoir des difficultés à assurer cette cohabitation, avec en premier lieu la Chine avec 65{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} de réponses pessimistes.

Les dirigeants interrogés ne paraissent pas particulièrement inquiets concernant le maintien de la cohésion dans l’entreprise : 95{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} estiment réussir à maintenir l’esprit d’équipe, 87{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} la culture d’entreprise, et 86{0ec4e31e52c7743f06b1d18a5e9c985769ff64e9a6f2cfbb8663dd342e82e52a} le lien social.